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21/01/2014

Pourquoi manifester ces prochains dimanches ?

 

 

Pourquoi manifester ?


Pris par une certaine fatigue, on peut se demander à quoi tout cela peut bien servir. Et oublier alors qu’il est difficile de se plaindre qu’on n’est pas entendu si on ne cherche pas à se faire entendre. Les médias ont bien du mal à comprendre les désapprobations silencieuses. Ils ne connaissent que les grands nombres et les agitations visibles.
La répétition et la constance jouent aussi un rôle dans l’espace public. Ne pas avoir été écouté une première fois ou une première année ne suffit pas à expliquer qu’on rentre chez soi. Certains pensent qu’une protestation massive ne sera pas oubliée. Il faut au contraire beaucoup de répétitions pour que les médias accordent un petit espace à la résistance.
Il n’est pas non plus nécessaire d’avoir une perspective de succès rapide pour s’engager. Il peut y avoir bien de l’honneur dans une action pour une cause juste, même si elle semble inutile. Ceux qui ont lu le Seigneur des anneaux de Tolkien se souviennent certainement de la bataille de Pelennor, quand les cavaliers venus du nord chargent à l’heure de la plus profonde obscurité, sans espoir visible, mais pour rester fidèles à leur alliance et à l’esprit de jeunesse et de liberté qu’ils ont su retrouver.

Pourquoi manifester pour la Vie ?


L’avortement continue à déchirer en silence la société française. Un quart des femmes y passeraient au cours de leur vie et le profond malaise qu’elles éprouvent à propos de l’avortement n’est jamais écouté dans l’espace public. Le gouvernement veut même aller encore plus loin en étouffant le plus possible la voix méconnue du réel à propos de « l’IVG » qui n’est pas une interruption mais une suppression, qui ne supprime pas une grossesse mais un homme et qui bien souvent se fait à contre cœur. C’est avec notre argent que le gouvernement a payé un site internet prétendument neutre et objectif. On n’y trouve pas un mot sur les douleurs de l’avortement, et pas un mot non plus sur les alternatives possibles pour celles qui veulent y échapper.
Manifester est donc un moyen de faire entendre un peu la voix des oubliés et des inconsolables. C’est une possibilité de parler de tous ces enfants interrompus, transformés en déchets et en matériau de laboratoire. Parler pour eux, c’est aussi parler pour ceux qui ne sont plus désirés et qu’on méprise si facilement, les isolés, les grands malades, les prisonniers méprisés et les vieux abandonnés.


Appeler au changement de la loi, c’est un début insuffisant mais nécessaire. Cela peut en effet être un début de mouvement vers un grand effort de charité en faveur des mères, des pères et des enfants du mauvais moment. L’avortement se nourrit bien souvent de la gêne matérielle et des obstacles pratiques à l’éducation d’enfants quand on est jeune et précaire. Qui dira comment les jeunes mères réagiront si elles savent qu’elles pourront trouver de l’aide après la naissance. Un peu d’argent mais surtout des structures de solidarité et de garde d’enfants offertes par des familles bénévoles, par exemple pour pouvoir sortir le soir quand on a un enfant abandonné par son père, et qu’on cherche à fonder une famille, ou quand on est une famille pauvre qui a des horaires de travail décalés et pas de possibilité de vacances.

 

Pourquoi manifester pour un « jour de colère » ?
La colère n’est pas bonne conseillère ! A quoi mènerait une démission du président de la république ? Ces arguments ne sont pas sans portée, mais … Ils laissent de côté la situation politique générale. Les grands médias ont besoin d’une manifestation visible d’opposition politique aux actions du gouvernement et les grands partis politiques en place, UDI, UMP ou FN ne font pas leur travail de mobilisation visible d’une opposition cohérente. Alors, faute de mieux, il me semble qu’il faut aller porter une protestation politique sur des sujets qui ne sont ni la famille ni la vie.
Les bonnets rouges portent en effet une nécessaire protestation sociale, contre un gouvernement qui avait promis qu’il ne serait pas celui des « riches » et qui fait l’inverse : ouverture encore plus large du travail du dimanche, pas de TVA anti délocalisations, politique en faveur des grandes entreprises monopolistiques, déficits incontrôlés, augmentation des charges sur les petites entreprises créatrices d’emploi.


Dieudonné n’est pas un modèle pour ce qu’il dit. Il montre le visage inversé de la propagande des socialistes Mitterrandiens qui prétendaient être les meilleurs défenseurs des Juifs ; mais la persécution qu’il subit est un moyen de resserrer encore un peu plus le nœud coulant qui étouffe la liberté d’expression. Les paroles devraient pouvoir se réfuter par d’autres paroles, et surtout par la Parole de Dieu bien plus que par des actions de basse police.

 

Pourquoi continuer à manifester pour la famille et contre le mariage homosexuel ?
Le sens du vent peut changer, l’abrogation de la loi Taubira n’est pas pour tout de suite, mais rien n’est impossible à Dieu et à ceux qui persévèrent. Depuis les grandes mobilisations de l’an dernier, la nature du combat entre le gouvernement et les amis de la famille devient plus claire. Il oppose le parti de la déliaison, de l’individu sans relations et sans engagements à ceux qui prennent les relations humaines et la solidarité au sérieux. Solidarité envers les enfants qu’on voudrait priver d’un père ou d’une mère, mais aussi solidarité pour les familles nombreuses par des allocations et des retraites justes. Solidarité aussi de la nation envers ceux qui se sont engagés l’un envers l’autre et qui ont apporté au pays plus d’enfants et donc plus de personnes capables d’échanger de l’amour.


Le comportement privé du président est tout à fait en harmonie avec sa politique non familiale. Il fait encore plus peser les charges de l’Etat sur ceux qui donnent et qui partagent directement par leurs familles. Il allège par contre le poids des impôts et des cotisations sur ceux qui font le choix de l’isolationnisme personnel.
Toutes les plus grandes espérances sont permises contre une politique aussi desséchée. Tous les blessés de la famille, les enfants de parents séparés, ceux qui essaient de construire au temps du divorce banalisé, mais aussi tous ceux qui se précipitent sur les réseaux sociaux et plébiscitent le lien familial dans les sondages espèrent mieux.

Continuer le mouvement pour une politique de respect du lien familial est aussi un moyen de faire pression sur les hommes politiques, en montrant qu’ils risquent de perdre leurs précieuses fonctions s’ils négligent encore et toujours la question relationnelle et familiale.

 

Source ndf

10:34 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Vous avez raison, allez manifester, faisons en sorte que des femmes ressortent les aiguilles à tricoter ou que les plus riches aillent en Suisse. Je ne sais pas si Dieu existe, une chose est sur : j’espère qu'il n'est pas à votre image. Que dis-je je suis certain qu'il n'est pas à votre image.

Écrit par : aliscan | 24/01/2014

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